
Alors que les politiques publiques sont appelées à se renouveler à l’aune des « biens communs », la notion des « communs négatifs » pourrait particulièrement pousser à une évolution des politiques environnementales. Plus précisément, les communs négatifs renvoient aux « formes d’action collective d’une communauté qui se dote de droits, d’obligations ainsi que d’une gouvernance afin de ne pas utiliser ou produire une chose, ou bien de gérer collectivement une nuisance ». Ainsi, qu’il s’agisse de renoncer à l’usage de ressources qui génèrent des nuisances (non-extraction d’hydrocarbures) ou d’organiser la gestion de passifs (les déchets nucléaires), l’appropriation de cette notion pour mieux préserver l’environnement apparaît centrale.
Face aux crises actuelles, le rôle de l’Etat est mis sur le devant de la scène, celui-ci étant à la fois propulsé comme une source du problème et comme une réponse aux défis à venir. Alors que « nos institutions font face à la nécessité de se réorganiser pour répondre à la catastrophe écologique », les deux chercheurs Bruno Carballa et Anne Rumin, qui collaborent avec Auxilia et Chronos, font émerger différentes pistes de réflexion pour mieux renouveler l’action publique.